Michel Pagel, avec la  » Comédie Inhumaine « , a fini par acquérir la réputation d’un auteur de fantastique, alors que la science-fiction pure tient une place plus importante dans son oeuvre. Simplement, ses livres les plus connus sont souvent ceux de son cycle.
A la lecture de ce  » Casino Perdu « , on se rend compte de l’erreur ainsi commise. Pagel est un auteur de sf, un très bon auteur même. Dans ce space opera magistral, quatre planètes aux fonctionnements différents et vivant en vase fermé choisissent de régler leurs destins par le biais d’un  » jeu  » auquel participent les champions de chaque planète. La planète du dernier champion en vie deviendra maître du système et imposera son mode de vie : religieux, militaire, extraterrestre (puisque l’une des planètes n’est pas peuplée d’humains) ou pour la dernière, un mode de vie plus proche du notre, dans lequel se lit parfois, en arrière-plan, une critique lucide de notre propre société. C’est de cette planète  » classique  » que provient le héros du roman, personnage assez misérable qui se demande pourquoi on l’a choisi comme champion de sa planète.
La-dessus se trame une excellente intrigue, au développement inattendu. Le rythme est très rapide et les quatre cents pages du roman se lisent d’un seul trait ! Un roman de science-fiction traditionnel, mais écrit avec un grand talent, et qui constitue peut-être le meilleur des romans de Michel Pagel !

Note :
4/5