Ce roman fait suite à « Légende », qui était paru chez le même éditeur il y a de cela quelques mois. Un siècle s’est écoulé depuis la guerre entre les Drenaïs et les Nadirs, et Druss est resté une légende, tout comme le Comte de Bronze et Ulric, le prince des Nadirs. Tenaka Khan est leur descendant commun, mêlant l’héritage Drenaï à celui des Nadirs ; il est le dernier survivant du Dragon, le plus puissant corps d’armée Drenaï,et ne veut plus qu’une chose : assassinner Ceska, l’empereur tyrannique qui tient le territoire des Drenaïs sous sa férule, et a détruit le Dragon avec ses créatures monstrueuses, mi-hommes mi-bêtes, les Unis.

La force de Gemmell est intacte dans ce roman faisant suite à l’un des chefs-d’oeuvre de l’heroïc-fantasy ; on suit les personnages avec la même passion que dans « Légende », et même plus, car il a cette fois su sortir des stéréotypes pour nous offrir des personnages plus subtils, encore plus passionnants. On a quelques difficultés à rentrer dans le récit, mais rien de bien grave, et comme toujours avec cet auteur, l’action s’enchaîne à grande vitesse, ne laissant au lecteur aucun répit.
Cette suite aurait donc pu être encore supérieure au roman précédent, hélas, mille fois hélas, la fin gâche tout. Alors que la comparaison, jusqu’alors, ne s’imposait que par les nombreux rappels effectués par l’auteur, l’histoire devient subitement identique à celle de « Légende », mais en moins réussi. Et là où la fin abrupte passait pour l’une des qualités de « Légende », elle est dans « le roi sur le seuil » un énorme défaut. L’impression que l’auteur a coupé court à un récit qui aurait pu s’étirer sur de nombreux chapitres encore, ne sachant plus comment s’en sortir sinon par une suite de pirouettes précipitant la fin.
Dommage, dommage, dommage. Dans l’ensemble, une lecture très divertissante malgré tout.

Note :
4/5