Fitz doit se faire passer pour le domestique du Fou, lui-même à présent connu de la cour sous le nom de Sire Doré. Ils partent tous deux pour une course contre la montre, à la recherche du prince Devoir qui a disparu quelques jours avant ses fiançailles, avec la marguette qui lui avait été offerte. Ils seront accompagnés dans cette quête par Laurier, grand-veneuse de la reine Kettricken. La présence de cette dernière les empêche de se laisser à être eux-mêmes, des amis de toujours. Œil-de-Nuit, le loup auquel Fitz est lié, les rejoint mais le Vif risque de les trahir en cette contrée où les « Fidèles du prince Pie », pour des raisons politiques, dénoncent publiquement ceux qui ont le Vif et refusent de prendre position.
Hôte estimé de Dame Brésinga, chez qui on chasse avec des marguets au lieu de chiens, Sire Doré, toujours suivi de son valet, va suivre les traces du jeune homme. Tout le talent de Robin Hobb se retrouve dans les descriptions des personnages et des ambiances, tant on se sent mal à l’aise quand Fitz et ses amis se trouvent en butte à l’hostilité, puis à l’agressivité de mystérieux adversaires, tant on craint pour la vie d’ Œil-de-Nuit, blessé et vieillissant. De découvertes en aventures, Fitz et celui qu’il considère comme son fils apprendront à se connaître et à s’estimer, malgré ou grâce au Vif et à l’Art qui les unissent en une magie autre, complexe et diversifiée.
La Secte maudite, seconde partie de Fool’s errand, se lit d’une traite. Émotions, sentiments, se bousculent dans le cœur du lecteur sans relâche, jusqu’à un dénouement surprenant. On quitte ce livre avec le désir bien ancré au cœur de lire le suivant, mais il faut patienter… jusqu’à quand ?

Note :
5/5