Il y a un homme auquel l’église fait appel quand ses services normaux ne peuvent plus rien, lorsqu’elle fait face à un phénomène, à une hérésie, qui dépasse l’entendement, ou touche au surnaturel… Cet homme, on le nomme le Templier. L’enquête qu’on lui confie dans ce roman, en même temps que la collaboration d’un abbé plutôt désappointé par le personnage et ses compagnons, le mène sur les traces d’une île où certains témoignent d’apparitions surnaturelles. Délires ou réalité ? Et pourquoi cette impression que nul ne veut le voir réussir son enquête ?

Renseignement pris, Angelier a dû modifier le contenu de ce roman pour rentrer dans les critères du Masque : moins de fantastique, plus de thriller. De bout en bout, on le sent hésiter entre les deux genres, sans jamais trouver l’équilibre. Le personnage du Templier est devenu celui d’un vulgaire enquêteur avec des traits de héros classique, et c’est plus que regrettable. L’enquête est trop linéaire ; non seulement la fin est excessivement prévisible, mais en plus, elle parvient malgré cela à être encore décevante. Les scènes de terreur sont pour certaines (surtout la dernière) mal amenées, tournant à l’horreur gore à fin commerciale, façon Dean Koontz.
C’est bien dommage, car on sent là-dessous s’exprimer tout le talent d’Angelier, parce que l’on sent qu’il aurait pu créer un personnage passionnant, des histoires envoûtantes. Si seulement on l’avait laissé se lâcher

Note :
2/5