Introduction à LODD (Univers & Règles)

  • Sur les rives de l’Unique, le plus vaste des océans, le paisible peuple du Targil vit dans la discrétion et le paganisme, espérant que sa prospérité n’attirera pas l’attention d’un voisin ambitieux.

  • Face à eux, tout juste visible à l’horizon, l’archipel d’Océal est un repaire d’Humains, Sibiles et métis vivant de la pêche et de leurs cultures. Population pacifiste dans l’âme, Océal possède néanmoins des ressources insoupçonnées de leurs cousins continentaux.

Mais alors, votre regard survole cette immense étendue de terre, qui va de l’extrême-occident, sous l’avant-poste Alder, jusqu’aux rives de l’Unique. Un territoire comparable à la Pérennie. Pourtant, il n’en a pas le quart de la population. Les populations du Sud sont en majorité des exilées du Nord, une vieille et continuelle diaspora de Pérennes fuyant par conviction politique, ou par nécessité. Une hémorragie démographique qui se constitue en communautés hétéroclites, les Guildes, héritières des faibles guildes du Nord, ces organisations regroupant les membres d’un ou plusieurs corps de métier, réunis par un intérêt commun.

Sans noblesse pour les régir et les rabaisser, les guildes fondent leur armée, leur gouvernement, lèvent un impôt, administrent leur territoire et appellent celui-ci Guilde. Quand les guildes de moindre importance acceptent leur domination, tout se passe bien. Sinon, ce sont les querelles, les guerres locales. Parfois, cela ressemble à une véritable guerre à petite échelle, entre des factions armées professionnelles. Dans d’autres cas, cela se rapproche d’une vendetta entre voisins hargneux. D’autres fois encore, cela prend l’allure d’une lutte entre groupes mafieux.

Les Guildes les plus anciennes et les plus peuplées se sont regroupés sous le nom de fédération Temprast. D’autres ont réunis leurs forces, et revu leur organisation à plus grande échelle, pour former la Guilde Méridien. En dehors de ces deux régions civilisées, le reste de la « ceinture Sud » est dépourvu de souveraineté. Des Guildes, des groupements de population anarchiques, des sectes d’illuminés, parfois des fermes d’une ou deux familles sans aucun voisin à cent kilomètres à la ronde. Des territoires gigantesques, jamais cartographiés, voire jamais explorés. Des no man’s land flirtant avec les coins de hors-la-loi et les semblants de Guildes se voulant autoritaires. Un monde à conquérir…

5 – Quand le Cerclisme vacille

Ainsi, la Pérennie est malade. Elle se croit en bonne santé. Elle reste la première puissance économique, démographique, militaire. Elle s’est sortie de ses lointaines guerres de sécession, elle a trouvé le moyen de faire la paix avec son éternel rival Darkène, elle semble même avoir chassé ses démons ségrégationnistes et accepté la cohabitation avec les turbulents Sibiles.

Certains historiens, certains lettrés vous affirmeront que la Pérennie a toujours été malade, d’une façon ou d’une autre. Elle a toujours connu des difficultés, elle a déjà connu les affres de la guerre civile, de la guerre raciale contre les Sibiles, elle a connu famine, guerre et pestilence. Et elle est toujours debout.

En connaître les faiblesses demeure une bonne idée pour quiconque prétend à apprendre de quel bois est construit ce monde.

Les prêtres de l’église Cercliste lisent leurs livres sacrés, ils y lisent que par la volonté du Cercle, la Pérennie fut fondée, et que par la volonté du Cercle, la Pérennie doit guider le reste du monde sur les voies du Cerclisme. Depuis l’édit de l’an 908, l’église reconnaît officiellement que les Sibiles et Belsaques ont une âme, au même titre que les Humains. Et si le Cerclisme demeure la religion officielle, censée guider les pas des nobles et porter ceux des Bien-Nés, les non-Cerclistes sont désormais tolérés, dans la plupart des régions. La multiplication des émissaires Ombres, des Belsaques, et des voyageurs et commerçants venus du Sud, rajoute encore à ce sentiment généralisé que la Pérennie n’est plus « aussi Cercliste » qu’auparavant.

Alors, les croyants réagissent. D’un côté, il y a ceux qui croient sincèrement que les Sibiles, Belsaques, Ombres, ont une âme1. Les plus fervent d’entre eux pensent qu’il faut les convertir, les persuader d’avoir foi en la volonté du Cercle, et que peu importe le nombre d’années ou de siècles nécessaires pour y parvenir, car le Cercle veille sur tous. Par la volonté de Martin de Pérennie, souverain du royaume, ils sont actuellement aux commandes de leur église.

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