Un Paysage du Temps, de Gregory Benford

En 1998 l’humanitĂ©, victime de ses excès, est au bord du gouffre ; pour les chercheurs de l’universitĂ© de Cambridge, le dernier espoir est d’envoyer un message vers le passĂ©, afin de mettre en garde leurs prĂ©dĂ©cesseurs, d’empĂŞcher ce futur d’exister… En 1963, l’expĂ©rience de Gordon Bernstein sur la rĂ©sonance nuclĂ©aire se voit perturbĂ©e par des parasites qui ressemblent fort Ă  des messages venus d’ailleurs.

L’argument est mis en place dès le dĂ©part, l’idĂ©e est claire : une histoire de communication avec le passĂ©, pour changer le prĂ©sent (ou l’avenir, selon le point de vue duquel on se place). Le problème, Ă  partir de lĂ , est que Benford nous tient pendant la bagatelle de 630 pages sur ce sujet… Six cent pages qui s’avèrent pourtant loin de l’ennui qu’on pourrait craindre : Ă©crite avec une qualitĂ© remarquable, une peinture des moeurs de deux Ă©poques diffĂ©rentes. MalgrĂ© cela, on se demande si le sujet a vraiment Ă©tĂ© traitĂ© sur le bon mode. Pas d’action, seulement l’Ă©volution en parallèle de deux Ă©poques mises en intĂ©raction. Une lecture particulièrement agrĂ©able, mais qu’on a pourtant du mal Ă  classer au rang de « chef d’oeuvre ».

Leave a comment