Le premier recueil de Rohel, même revu et corrigé par l’auteur, décevra ceux qui ont découvert l’auteur dans ses oeuvres plus récentes. La thématique ressemble comme une soeur à celle des Guerriers du Silence, roman qui n’avait certainement pas besoin d’un doublon ! Il s’agit de space opera kilométrique, où le style efficace empêche de s’ennuyer, mais où on a la très nette impression que Bordage aurait aussi bien pu produire 10 ou 20 tomes… Des rebondissements de SF sans originalité ! Pire, ces cinq premiers volumes répètent la même trame : toujours une nana qui tombe amoureuse du héros, et patati et patata, et puis les méchants qui vont détruire/génocider un peuple, histoire de prouver au lecteur que, oui, ce sont des méchants vraiment très très méchants…
Bien évidemment, on peut penser que la qualité des autres livres de l’auteur affadit ce cycle agréable à lire. Mais on peut aussi se dire que, si on n’avait pas vu le style de l’auteur à l’oeuvre dans Wang et Les Guerriers du Silence, (donc si on n’avait pas d’a priori positif) on serait bien plus choqués par les défauts assez grossiers de Rohel. Bref, on a bien du mal à en conseiller l’achat, ou même la lecture. A lire comme on lirait du Perry Rhodan : pas d’un seul trait, et plus comme une série divertissante que comme une création littéraire dotée de la même profondeur que les autres productions de Pierre Bordage.

Note :
2/5