Santäl est l’une de ces  » planètes piégées  » qu’affectionne Brussolo, l’une des meilleures de surcroît. Ici, le seul ennemi est l’ouragan, ce vent qui souffle si fort que tout en est aspiré, voire arraché hors de terre. Le personnage principal, plongé sur cette planète pour essayer d’y trouver un quelconque intérêt pour son agence touristique, se retrouve de fil en aiguille amené jusqu’au coeur de la planète et de ses tempêtes.

Un pur Brussolo, essentiellement  » descriptif  » : son principal intérêt réside dans les communautés démentes nées des contraintes de Santäl. L’intrigue passe au second plan sans que la qualité du récit s’en ressente. A la longue on finit même par trouver que l’auteur insiste un peu trop sur certains sous-délires, lesquelles laissent en toutes circonstances perplexes. Une lecture très agréable, un peu moins toutefois que La petite fille et le dobermann. Peut-être parce que cet épisode a en fait été écrit en dernier (après  » La petite fille et le dobermann  » et  » naufrage sur une chaise électrique « ), à un moment où Brussolo avait déjà quasiment fini son tour de la « planète des ouragans ».

Note :
4/5