Newdon, un Londres victorien décalé où se cotoient humains et créatures traditionnelles de la fantasy telles que les Elfes et les Nains. John Moon est un raté complet, il est le premier à le reconnaître : l’équipe dont il est l’entraîneur est dernière de son championnat, et il ne parvient même pas à se donner la mort, cette dernière se refusant à lui avec obstination.
C’est pourtant entre les mains de ce misérable humain que le sort de cet étrange monde va atterrir. La source des ennuis ? Le diable en personne, bien décidé à se venger des trois Soeurs (la Nature, la Magie et la Mort) qui l’ont, plusieurs milliers d’années auparavant, enfermé dans une crypte dont il est enfin parvenu à s’échapper.

« Avertissement : ce roman est totalement dépourvu de cochon » : avant même que le récit ne débute, le ton est donné. En entrechoquant un Londres Victorien, la fantasy traditionnelle, des gags de cartoon et les éléments plus ‘traditionnels’ de la littérature humoristique, Fabrice Colin nous offre un récit surprenant, où l’alchimie réussit son oeuvre de bout en bout.
Certains se sont empressés de faire le parallèle – certes inévitable – avec Terry Pratchett, la grande figure anglo-saxonne de la fantasy humoristique. Il y a pourtant des différences fondamentales entre les deux auteurs. Colin n’a ni les excès de son confrère Britannique, ni sa manie de jouer jusque sur l’écriture elle-même.. Il incarne une sorte d’humour « élégant ». Les éclats de rire sont peut-être moins nombreux, mais en donnant la primeur à la narration plutôt qu’à l’humour pourtant omniprésent, il nous offre un roman bien plus plaisant et efficace. Une réussite où est indéniablement imprimée sa marque. On en redemande !

Note :
5/5