Le septième fils, de Orson Scott Card

Alvin est le septième fils d’un septième fils, tous vivants au moment de sa naissance. Ce qui signifie, dans le petit monde plus ou moins païen des pionniers de l’ouest américain, qu’il doit détenir d’immenses pouvoirs. Mais c’est à lui de les découvrir, à lui comprendre ses pouvoirs de « faiseur », et le mal contre lequel il doit combattre…

J’ai beaucoup baillé devant ce roman, et souvent eu envie de lire autre chose. OS Card a pourtant un indéniable talent, Mais quand je vois le « parler plouc » de ses personnages, je ne peux m’empêcher de me remémorer de leur caricature dans le disque-monde de Pratchett… C’est vrai que tout ce beau monde saoule à parler dans cet espèce de babil artificiel censé traduire l’accent des pionniers américains du dix-neuvième. Pour le reste, la vision de ce monde, partagé entre l’influence grandissante del’église et en la croyance séculaire en la sorcellerie, risque de paraître bien pauvre. Un roman qui a vieilli… On arrive toutefois à se prendre, sinon à l’histoire, du moins à ses personnages aux personnalités développées, fines, attachantes. Et on apprécie que OS Card, ancien missionnaire mormon, présente le prêtre chrétien comme le… méchant ! Ce qui lui permet de développer une vision de la religion qui paraîtra plutôt réac’ à certains, plutôt progressiste à d’autres (dont je fais partie).

Je serais bien incapable de vous conseiller ou déconseiller ce roman de façon objective. Je ne sais pas moi-même si je ferai un jour l’effort d’en lire les (nombreuses) suites !

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