Cinéterre, de Michel Pagel

Je commençais avec un a priori très favorable la lecture de ce roman de fantastique moderne (‘scusez, c’est un peu indéfinissable… Passons, la question des étiquettes est sans importance), nominé pour le prix Ozone et ayant reçu un bon accueil de la part des critiques. Passons sur l’intro à deux balles servant de prétexte à cet univers irréel : grosso modo, un adolescent du monde contemporain se retrouve projeté, pour sauver sa bien-aimée, dans un monde constitué de tous le éléments du cinéma fantastique classique. On y voit passer Dracula et Frankenstein, mais aussi bien d’autres personnages venus d’horizons cinématographiques semblables.

Ce qui aurait dû nous offrir un roman original donne au contraire une impression de déjà-vu. Ressortir les éternels mêmes monstres, d’accord, mais à condition que l’histoire tienne debout ! Pagel a voulu aller jusqu’au bout dans l’hommage au cinéma fantastique, jusqu’à en reprendre le côté souvent simpliste dans son intrigue (à peu de chose près y en a pas ; une  » histoire « , oui, mais pratiquement pas d’  » intrigue « ).

Bien sûr, c’est Pagel, son talent, son style, alors ça se laisse lire très rapidement… Mais qu’en retient-on ? Rien. L’impression d’un roman écrit sans trop forcer sur ses neurones, poussé par la facilité. Cela dit, il ne fait aucun doute que les amateurs de cinéma fantastique  » classique  » trouveront une dimension supplémentaire, et nettement plus recherchée, à  » Cinéterre « . Mais nous ne sommes pas tous dans ce cas !

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